- PROSEUQUE
- PROSEUQUEPROSEUQUETerme (gr. proseuchè , lat. proseucha ) qui désigne les synagogues dans le monde gréco-romain. Les auteurs anciens et le Nouveau Testament l’emploient à l’exclusion de tout autre. La première proseuque mentionnée serait celle de Mizpa en Palestine au \PROSEUQUE Ier siècle (I Macc., III, Une 46). proseuque aurait été construite à la même époque à Ptolémaïs d’Égypte (II Macc., VII, 20). Les plus nombreuses se trouvent à Alexandrie d’Égypte, où elles ont été mises à sac en 38 (Philon, Legatio ad Caium ). Les proseuques romaines dont parle Philon sont si connues que Juvénal peut écrire (Satires , III, 296): Ede ubi consistas: in qua te quaero proseucha (Dis-moi où tu loges: dans quelle synagogue puis-je aller te chercher?).⇒PROSEUQUE, subst. masc.ANTIQ. HÉBRAÏQUE. Lieu de prière des juifs lors de la diaspora, situé dans la campagne et non clôturé. Point de temple comparable au sanctuaire unique, point de culte sacerdotal, mais des proseuques ou lieux de prières où l'on lit la Loi et la commente en grec (WEILL, Judaïsme, 1931, p.27).Prononc. et Orth.:[
]. Plur. des proseuques. Étymol. et Hist. 1752 (Trév.). Empr. au lat. proseucha «synagogue», gr.
«prière», «lieu de prière» et en partic. «synagogue», de
«adresser une prière», de
«vers» et
«adresser une prière, un voeu». L'angl. proseucha de même sens est att. dep. av. 1638 ds NED.
proseuque [pʀozøk] n. m.ÉTYM. 1869; lat. proseucha; grec proseukhê « lieu de prière », de proseukhesthai « adresser une prière », de eukhesthai « prier ».❖♦ Didact. Lieu de prière ouvert, situé dans la campagne, des Juifs de l'Antiquité.
Encyclopédie Universelle. 2012.